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rolliers le rolle de la Chine, et de le placer entre cette espèce et celle du geai, d’autant que presque toutes les disparités qui l’éloignent des rolliers semblent le rapprocher des geais ; car, indépendamment de la huppe dont j’ai parlé, on sait que les geais ont aussi les pieds plus longs que les rolliers, les ailes plus courtes, les pennes de l’aile proportionnées comme dans le rolle de la Chine, et que plusieurs enfin ont la queue étagée, tels que le geai bleu de Canada, le geai brun du même pays, et le geai de la Chine.


LE GRIVERT OU ROLLE DE CAYENNE[NdÉ 1]

On ne doit pas séparer cet oiseau du rolle de la Chine, puisqu’il a comme lui le bec fort, les ailes courtes, les pieds longs et la queue étagée : il n’en diffère que par la petitesse de la taille et par les couleurs du plumage, qu’on a tâché d’indiquer dans le nom de grivert. À l’égard des mœurs de ces deux rolles, nous ne sommes point en état d’en faire la comparaison ; mais il est probable que des oiseaux qui ont à peu près la même conformation des parties extérieures, surtout de celles qui servent aux fonctions principales, comme de marcher, de voler, de manger, ont à peu près les mêmes habitudes ; et il me semble que l’analogie des espèces se décèle mieux par cette similitude de conformation dans les principaux organes, que par de petits poils qui naissent autour des narines.


LE ROLLIER D’EUROPE[1]

Les noms de geai de Strasbourg, de pie de mer ou des bouleaux, de perroquet d’Allemagne, sous lesquels cet oiseau[NdÉ 2] est connu en différents pays, lui ont été appliqués sans beaucoup d’examen, et par une analogie purement populaire, c’est-à-dire très superficielle : il ne faut qu’un coup d’œil sur l’oiseau, ou même sur une bonne figure coloriée, pour s’assurer que ce n’est point un perroquet, quoiqu’il ait du vert et du bleu dans son plumage ; et,

  1. Gesner avait ouï dire que son nom allemand roller exprimait son cri ; Schwenckfeld dit la même chose de celui de rache ; il faut que l’un ou l’autre se trompe, et j’incline à croire que c’est Gesner, parce que le mot rache, adopté par Schwenckfeld, a plus d’analogie avec la plupart des noms donnés au rollier en différents pays, et auxquels on ne peut guère assigner de racine commune que le cri de l’oiseau.
  1. Coracias cayennensis L. [Note de Wikisource : actuellement Saltator maximus Statius Müller, vulgairement saltator des grands-bois, que Buffon décrira plus loin une seconde fois sous le nom de tangara des grands bois de Cayenne]. — D’après Cuvier, « le Coracias cayennensis ou Rolle de Cayenne est un Tangara. »
  2. Coracias garrula L. [Note de Wikisource : actuellement Coracias garrulus Linnæus, vulgairement rollier d’Europe].