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et peut-être moins à la nature que celle du végétal ; qu’en général la production des êtres organisés ne lui coûte rien, et qu’enfin le vivant et l’animé, au lieu d’être un degré métaphysique des êtres, est une propriété physique de la matière[NdÉ 1].


  1. Cette pensée est, sans contredit, la plus hardie de toutes celles qui ont été émises par Buffon ; la netteté avec laquelle il l’exprime montre combien il était dégagé des préjugés de son temps. Cette pensée n’est d’ailleurs pas isolée dans son œuvre ; il s’y montre partout préoccupé de rechercher beaucoup plus les liens qui rattachent les unes aux autres les diverses formes de la matière que les différences qui existent entre elles. (Voyez mon Introduction.)