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XLI

On m’apporta encore, à différentes fois, plusieurs autres portières de vache ; je trouvai dans les unes les testicules chargés de corps glanduleux presque mûrs ; dans les testicules de quelques autres je vis que les corps glanduleux étaient dans différents états d’accroissement, et je ne remarquai rien de nouveau, sinon que dans deux testicules de deux vaches différentes je vis le corps glanduleux dans son état d’affaissement ; la base de l’un de ces corps glanduleux était aussi large que la circonférence d’une cerise, et cette base n’avait pas encore diminué de largeur, mais l’extrémité du mamelon était mollasse, ridée et abattue ; on y reconnaissait aisément deux petits trous par où la liqueur s’était écoulée. J’y introduisis avec assez de peine un petit crin, mais il n’y avait plus de liqueur dans le canal, non plus que dans la cavité intérieure, qui était encore sensible, comme je le reconnus en faisant fendre avec un scalpel ce corps glanduleux ; l’affaissement du corps glanduleux commence donc par la partie la plus extérieure, par l’extrémité du mamelon ; il diminue de hauteur d’abord, et ensuite il commence à diminuer en largeur, comme je l’observai sur un autre testicule où ce corps glanduleux était diminué de près des trois quarts ; il était presque entièrement abattu, ce n’était, pour ainsi dire, qu’une peau d’un rouge obscur qui était vide et ridée ; et la substance du testicule qui l’environnait à sa base avait resserré la circonférence de cette base et l’avait déjà réduite à plus de moitié de son diamètre.

XLII

Comme les testicules des femelles de lapin sont petits et qu’il s’y forme plusieurs corps glanduleux qui sont aussi forts petits, je n’ai pu rien observer exactement au sujet de leur liqueur séminale, quoique j’aie fait ouvrir plusieurs de ces femelles devant moi ; j’ai seulement reconnu que les testicules des lapines sont dans des états très différents les uns des autres, et qu’aucun de ceux que j’ai vus ne ressemble parfaitement à ce que Graaf a fait graver ; et je ne leur ai jamais vu une extrémité pointue comme il la dépeint ; mais je n’ai pas assez suivi ce détail anatomique pour en rien dire de plus.

XLIII

J’ai trouvé, sur quelques-uns des testicules de vache que j’ai examinés, des espèces de vessies pleines d’une liqueur transparente et limpide ; j’en ai remarqué trois qui étaient dans différents états : la plus grosse était grosse comme un gros pois, et attachée à la membrane extérieure du testicule par