Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome IV, Partie 1.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nomènes. Des physiciens récents ont, avec plus de fondement, attribué ce même magnétisme à l’électricité qu’ils connaissaient mieux ; mais ni les uns ni les autres n’ont fait assez d’attention aux différences de l’action de ces deux forces, dont nous venons d’exposer les

    s’occupait continuellement, pendant le jour, des travaux pénibles de la campagne sans en être incommodée ; elle sentait cependant toujours un petit tiraillement dans l’intérieur du front. Elle rendait quelquefois des vents comme auparavant ; sa respiration était un peu gênée lorsqu’ils s’échappaient, mais n’avait jamais été suspendue depuis l’application de l’aimant, ainsi que cela arrivait très souvent auparavant.

    Ces faits ont été attestés par le curé du lieu, et il est à croire que ce bien-être s’est soutenu, puisque la malade n’a point demandé de nouveaux secours.

    Une dame qui souffrait beaucoup des nerfs, presque dans tout le corps, et dont la santé était si dérangée qu’elle n’osait point tenter les remèdes intérieurs, s’est trouvée soulagée par le moyen d’un collier d’aimants, et l’application d’un aimant sur le creux de l’estomac, ainsi qu’elle l’a écrit elle-même à M. l’abbé le Noble.

    Une malade souffrait, depuis six mois, des maux de nerfs qui lui donnaient des maux de gorge et d’estomac, au point que très souvent l’œsophage se fermait presque entièrement, et la mettait dans une impossibilité presque absolue d’avaler même les liquides pendant à peu près la moitié de la journée ; une fièvre épidémique s’était jointe aux accidents nerveux. On lui appliqua un collier et une ceinture d’aimants, suivant la méthode de M. l’abbé le Noble. Huit ou dix heures après, la malade se trouva comme guérie et se porta passablement bien pendant trois mois, au bout desquels le médecin qui l’avait traitée certifia à M. l’abbé le Noble la maladie et la guérison. Ce même médecin pensait que les nerfs de cette dame avaient été agacés par une humeur.

    Une jeune demoiselle ayant eu, pendant plus de trois ans, des attaques d’épilepsie qui avaient commencé à l’époque où les évacuations ont lieu, et ayant fait inutilement plusieurs remèdes conseillés par un membre de la Société royale de médecine, eut recours aux aimants de M. l’abbé le Noble, d’après l’avis du même médecin ; les attaques cessèrent bientôt, et, dix mois après leur cessation, sa mère écrivit au médecin qui lui avait conseillé les aimants de M. l’abbé le Noble, pour lui annoncer la guérison de sa fille.

    Une dame souffrait, depuis plus de huit ans, de maux de nerfs qui avaient été souvent accompagnés d’accidents graves et fâcheux, de lassitudes, d’insomnies, de douleurs vives, de convulsions, d’évanouissements, et surtout d’un accablement général et d’une grande tristesse. Les aimants de M. l’abbé le Noble l’ont guérie, et elle l’a attesté elle-même, un mois ou environ après, à M. l’abbé le Noble ; sa guérison s’était toujours soutenue.

    Une dame, qui était malade d’une épilepsie survenue à la suite d’une frayeur qu’elle avait eue dans un temps critique, a certifié que, depuis quatre ans qu’elle porte des aimants de M. l’abbé le Noble, elle a toujours été soulagée ; que si divers événements lui ont donné quelquefois des crises, elles ont été passagères et bien moins violentes que celles qu’elle avait éprouvées, et qu’elle jouit habituellement d’un bien-être très marqué. Trois femmes et un homme ont été guéris, par l’application de l’aimant, de maux de nerfs, accompagnés de convulsions fortes, etc., trois ans se sont écoulés depuis la guérison d’une de ces femmes, et elle se porte encore très bien.

    M. Picot, médecin de la maison du roi de Sardaigne, a certifié à M. l’abbé le Noble qu’il s’était servi de ses aimants avec le plus grand succès pour procurer à une femme très délicate et d’une très grande sensibilité des évacuations périodiques, dérangées ou supprimées, en partie, depuis plus de deux ans. Le même médecin atteste avoir été guéri lui-même d’une migraine qui avait résisté, pendant plus de huit ans, à tous les secours de l’art. Il demande en conséquence à M. le Noble qu’il établisse un dépôt de ses aimants dans la ville de Turin.

    Depuis plus de dix-huit mois, une dame ne pouvait prendre la plus légère nourriture sans que son estomac fût extrêmement fatigué. Elle ressentait des douleurs presque continuelles, tantôt dans le côté droit, tantôt entre les deux épaules, et souvent dans la poitrine ; elle éprouvait tous les soirs, sur la fin de sa digestion, un étouffement subit, une tension générale, une inquiétude qui la forçaient à cesser toute occupation, à marcher, à aller à l’air