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sous le marteau, s’est trouvé de 6 livres 1 once 1 gros, sur 49 livres 9 onces, ce qui ne va pas tout à fait au huitième.

Une seconde pièce de fer, prise de même au sortir de raffinerie à la première chaude et pesée rouge blanc, s’est trouvée du poids de 38 livres 15 onces 5 gros 36 grains ; et ensuite, pesée froide, de 38 livres 14 onces 36 grains : ainsi elle a perdu 1 once 5 gros en se refroidissant, ce qui fait environ 1/384 du poids total de sa masse.

Une troisième pièce de fer, prise de même au sortir du feu de l’affinerie après la première chaude, et pesée rouge blanc, s’est trouvée du poids de 45 livres 12 onces 6 gros, et, pesée froide, de 45 livres 11 onces 2 gros : ainsi elle a perdu 1 once 4 gros en se refroidissant, ce qui fait environ 1/489 de son poids total.

Une quatrième pièce de fer, prise de même après la première chaude et pesée rouge blanc, s’est trouvée du poids de 48 livres 11 onces 6 gros ; et, pesée après son refroidissement, de 48 livres 10 onces juste ; ainsi elle a perdu en se refroidissant 14 gros, ce qui fait environ 1/447 du poids de sa masse totale.

Enfin une cinquième pièce de fer, prise de même après la première chaude et pesée rouge blanc, s’est trouvée du poids de 49 livres 11 onces ; et, pesée après son refroidissement, de 49 livres 9 onces 1 gros : ainsi elle a perdu en se refroidissant 15 gros, ce qui fait 1/424 du poids total de sa masse.

En réunissant les résultats des cinq expériences pour en prendre la mesure commune, on peut assurer que le fer chauffé à blanc, et qui n’a reçu que deux volées de coups de marteau, perd en se refroidissant 1/428 de sa masse.


II. — Une pièce de fer qui avait reçu quatre volées de coups de marteau, et par conséquent toutes les chaudes nécessaires pour être entièrement et parfaitement forgée, et qui pesait 14 livres 4 gros, ayant été chauffée à blanc, ne pesait plus que 13 livres 12 onces dans cet état d’incandescence, et 13 livres 11 onces 4 gros après son entier refroidissement. D’où l’on peut conclure que la quantité de feu dont cette pièce de fer était pénétrée faisait 1/440 de son poids total.

Une seconde pièce de fer entièrement forgée, et de même qualité que la précédente, pesait, froide, 13 livres 7 onces 6 gros : chauffée à blanc, 13 livres 6 onces 7 gros, et refroidie, 13 livres 6 onces 3 gros, ce qui donne 1/439 à très peu près dont elle a diminué en se refroidissant.

Une troisième pièce de fer forgée de même que les précédentes pesait, froide, 13 livres 1 gros ; et chauffée au dernier degré, en sorte qu’elle était non seulement blanche, mais bouillonnante et pétillante de feu, s’est trouvée peser 12 livres 9 onces 7 gros dans cet état d’incandescence ; et refroidie à la température actuelle, qui était de 16 degrés au-dessus de la congélation, elle ne pesait plus que 12 livres 9 onces 3 gros, ce qui donne 1/404 à très peu près pour la quantité qu’elle a perdue en se refroidissant.

Prenant le terme moyen des résultats de ces trois expériences, on peut assurer que le fer parfaitement forgé et de la meilleure qualité, chauffé à blanc, perd en se refroidissant environ 1/425 de sa masse.


III. — Un morceau de fer en gueuse, pesé très rouge environ vingt minutes après sa coulée, s’est trouvé du poids de 33 livres 10 onces, et lorsqu’il a été refroidi il ne pesait plus que 33 livres 9 onces : ainsi il a perdu 1 once, c’est-à-dire 1/538 de son poids ou masse totale en se refroidissant.

Un second morceau de fonte, pris de même très rouge, pesait 22 livres 8 onces 3 gros, et lorsqu’il a été refroidi il ne pesait plus que 22 livres 7 onces 5 gros, ce qui donne 1/480 pour la quantité qu’il a perdue en se refroidissant.

Un troisième morceau de fonte qui pesait, chaud, 16 livres 6 onces 3 gros 1/2, ne pesait