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Crohot long, de Sergentou, du Crohot de l’âne, du Flamand (forêt part, du Flamand), de Calais, de Lacroix, petites dunes du Flamand, dunes des Genêts, de Lirangeon (forêt domle d’Hourtin) ;

  • de 1839 à 1843, dunes de la Perge, des Abits, du Crohot Nègre, de Lesplingade, la Hon, Gorgélian, la Viney, Bumet, Lignon, Lespau, du Mourey, du Berger, de Larrigade, Martalinat, du Hagnot, de Baronnin, des Agneaux, de Labernade, des Aubes (forêt part. du Flamand), des Aubes, des Genêts, de Bret (forêt domle d’Hourtin) ;
  • de 1843 à 1847, dunes du Beautemps (forêt dle du Flamand), de Lirangeon, des Grands Monts, des Places, de Place Vieille (forêt domle d’Hourtin) ;
  • de 1848 à 1855, dunes des Frayres (forêt dle du Flamand), de Place Vieille, de Pointe Blanque, canton de Balbise (forêt dle d’Hourtin), dunes de la Gemme, de Bombannes, de Coben, de la Baynasse (forêt domle de Carcans) ;
  • de 1855 à 1860, dunes des Bahines, du Crohot des Poulains, de Gréchas, du Salot, des Places (forêt dle d’Hourtin), dunes de la Gemme, de Malignac (forêt domle de Carcans) ;
  • de 1860 à 1863, dunes des Bahines, du Crohot des Poulains, de Gréchas, de Place-Vieille, des Phares, de la Gemme (forêt domle d’Hourtin), de Malignac, de Bombannes, de Coben, de la Parten, de Barin de haut, de la Sippe (forêt domle de Carcans).

En 1864, nous trouvons donc terminés les gros travaux de fixation des dunes du Médoc. Il ne restait plus alors que quelques lacunes à remplir, quelques regarnis et travaux de détail qui furent exécutés dans la suite par l’Administration des Forêts. Car les Ponts et Chaussées ne faisaient que des ensemencements en grand sur les dunes blanches et de quelque importance, laissant ordinairement de côté les lèdes et les petits trucs.

L’ordre suivi dans les semis montre que ces travaux ont été bien et rationnellement conduits ; on a commencé d’abord par les dunes de Soulac, Grayan et Vendays, qui menaçaient immédiatement des habitations et des cultures ; l’on n’est passé qu’ensuite aux dunes d’Hourtin et de Carcans qui, séparées du pays par les marais et les étangs, étaient d’un danger moins pressant. Remarquons enfin que l’État s’est désintéressé du littoral de Grayan et de Vensac, où les apports de sable n’avaient pas d’importance et que les communes propriétaires prétendaient fixer elles-mêmes.

Brémontier avait proposé pour les grands massifs de dunes, comme ceux d’Hourtin et du Flamand, de réserver des allées larges de 20 ou 50m, perpendiculaires à la côte, non boisées, mais garnies seulement d’herbes ou d’arbustes. Ces allées auraient servi de balises pour la navigation, grâce à leur couleur et à leur aspect bien différenciés de ceux des bois environnants. Elles auraient aussi joué le rôle de « préservatifs d’incendie ». Il ne paraît pas que cette idée ait jamais été réalisée,