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s’arrête. » Budé se montre néanmoins savant grammairien, et n’oublie point la langue latine, car à côté des sept mille articles grecs qu’il traite à l’aide de sa vaste érudition, il trouve encore le moyen de traiter cinq cents articles latins.

Dans l’Épilogue Budé explique le but qu’il s’est proposé dans cet ouvrage : il a voulu éclairer de ses conseils la route difficile que les jeunes hellénistes se proposent de suivre. Il s’accuse avec modestie de leur donner de bien faibles lumières, et il espère que d’autres rempliront un jour les lacunes qu’offre son œuvre. Puis il termine en témoignant le vœu de voir avant sa mort, fleurir les bonnes études dans tout leur éclat. On ne remarque, dans cet épilogue, aucune allusion à l’institution des professeurs royaux ; on pense généralement que Budé y ajoutait trop peu d’importance, et ne voyait en cette création qu’une manœuvre habile par laquelle le roi éludait l’exécution de ses promesses.

Passons maintenant à l’examen des Opuscules de Budé, et commençons par celui intitulé : Du mépris des accidents de fortune[1].

Par cet écrit, publié en 1520, l’auteur répond à une lettre qu’il a reçue de son frère, et dans laquelle

  1. De contemptu rerum fortuitarum, libri tres.