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sur tout ce qu’il expose, embellit tout ce qu’il retouche, porte la date de l’année 1529.

La préface en grec est adressée à François Ier ; l’épilogue, écrit également en grec, est dédié aux jeunes hellénistes.

Dans sa préface, il rappelle au roi les promesses qu’il a reçues de lui, celles de protéger « les bonnes études. » « Souvenez-vous, Prince, dit Budé, de ce que vous nous avez promis, d’abord en ne suivant que vos propres inspirations, ensuite pour répondre à nos instances. Nous vous avons représenté la philologie comme une fille pauvre, qui était à marier, et nous vous avons prié de lui faire une dot. Vous nous avez promis, avec cette bonté naturelle et spontanée qui vous est propre, que vous fonderiez une école, une pépinière en quelque sorte, de savants, d’érudits renommés. Vous nous avez dit que vous orneriez votre capitale de cet établissement, qui doit être pour toute la France une sorte de musée. D’après vos promesses, un magnifique bâtiment devait s’élever, où les deux langues seraient enseignées ; dans ce temple des bonnes études, vous deviez fournir, à ceux qui voudraient s’y livrer, un entretien convenable et les loisirs nécessaires ; le nombre des membres de cette communauté, consacrée à Minerve et aux Muses, vous