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NOTES

La faculté que possèdent certains infusoires vivans de sécréter de la silice et du fer range leurs débris fossiles siliceux et ferrugineux presque dans la même catégorie que les débris calcaires fossiles des foraminifères, des polypes et des crustacés.

Les espèces vivantes de ces animaux, que l’on commence maintenant à trouver en si grande abondance a l’état fossile, se partagent en deux classes et en six familles. Trois de ces familles ont un épiderme mou et sans enveloppe ; et trois ont un épiderme siliceux qui constitue un test ou une cuirasse transparente. Cette cuirasse, dans le plus grand nombre des espèces, est formée de deux valves siliceuses ; et, lorsqu’elle est univalve, elle a la forme d’une feuille à bords enroulés en dedans l’un vers l’autre. La moitié à peu près des genres d’Ehrenberg ont une cuirasse siliceuse, tandis que les autres n’ont qu’une enveloppe membraneuse.

Les espèces que l’on trouve à Carlsbad ne vivent pas dans la source thermale, mais on les trouve à une petite distance, recouvrant les pierres et le bois d’une substance verte visqueuse, ordinairement composée de millions de corps d’infusoires. Ces animalcules ne se voient jamais dans l’eau qui sort d’une source chaude, ni dans les eaux limpides d’une source froide, d’une rivière ou d’un puits.

Page 393. Note. M. Searles Wood a découvert cinquante espèces de foraminifères dans le Crag inférieur du comté de Suffolk.

Lond. and. Edinb. Phil. Mag., août 1833, p. 86.

Page 434, ligne 19. M. Webster est le premier qui ait observé dans l’Île de Portland l’intéressant phénomène d’un de ces lits de terreau noir, que l’on désigne sous le nom de Dirt Bed (couche de boue) avec les bois fossiles et les cailloux qu’il renferme et, suivant lui, c’est de ce lit seulement, et non de l’oolite de Portland que proviennent les arbres silicifiés que l’on trouve dans cette île. Geol. Trans. Lond. N. S. t. 2, p. 12. — D’après ce même savant, la série de Purbeck contient des couches d’origine d’eau douce, et se distingue ainsi de l’oolite de Portland ou ne se voient que des coquilles marines. Dans le Mémoire qu’il a écrit sur ce sujet, il était indécis à l’égard de la limite rigoureuse qui sépare ces deux formations ; mais il penchait à la placer dans le lit de silex (chert) (pl. 57, fig. 1), et cette opinion est celle qu’il professe maintenant. Il exprime dans ce même Mémoire la pensée que le Dirt Bed ne repose pas immédiatement sur une couche de formation marine (comme M. de La Bêche, et moi-même après lui, l’avions supposé par erreur ; voyez les Geol. Trans. N. S. t. IV, page 45) ; mais que ces lits, que l’on désigne sous le nom de Top Cap, situés immédiatement au dessous du Dirt Bed, proviennent de l’eau douce. Au dessous de ce Top Cap, le professeur Henslow a découvert en 1852 deux autres nappes de terreau noir, très restreintes en surface et en épaisseur et situées l’une à cinq pieds, l’autre