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PENTANCRINITES.

C’est parce que les articles qui constituent la tige présentent, vus de face, diverses modifications de la forme pentagonale et étoilée, que l’on a donné à ces êtres le nom d’astéries ou pierres étoilées (star-stones).

Ces surfaces horizontales offrent des séries variées de dentelures serrées, et qui sont reçues dans des sillons correspondans de la vertèbre suivante ; et ces dispositions ont pour but de permettre la flexion de la colonne en tous sens, sans qu’il y ait risque de dislocation[1].

La racine de la pentacrinite briarée parait avoir été faible, et facile à détacher du point où elle était fixée[2]. L’absence de

  1. Les rangées de tubercules que l’on voit à la surface extérieure dé chacun des articles, dans les.fragmens de colonnes représentés pl. 52, fig. 7, 9 e 11, indiquent l’origine et l’insertion des fibres musculaires qui imprimaient le mouvement à ces pièces osseuses ; et, dans toutes les articulations, la manière dont les vertèbres s’ajustent par leurs bords crénelés est un principe de force et de flexibilité tout à la fois. Dans les fig. 11 et 13 de la planche 52, ces anneaux vertébraux (d) offrent cinq surfaces latérales d’articulation ; et c’est par ces surfaces que les bras latéraux se fixent à la colonne vertébrale à de certaines distances les uns des autres, comme cela se voit dans la pentacrinite tête de Méduse, pl.52, fig. 1.

    Les doubles séries de stries, qui s’étendent du centre au sommet de chacun des cinq rayons de ces vertèbres stelliformes (pl. 52, fig. 6, 7 et pl. 55, fig. 9, 15), présentent des dispositions fort agréables, et qui diffèrent, non seulement dans les différentes espèces, mais aussi dans les différens points de la colonne vertébrale d’une même espèce ; et c’est de ces dispositions que résulte le degré différent de flexibilité dont jouissaient séparément ces diverses parties.

  2. M. Miller décrit un nouvel échantillon de la pentacrinite tête de méduse, dans lequel les vertèbres des environs de la base sont en partie soudées, et ne jouissent que d’une flexibilité très faible en ce point ou presque aucune flexion n’était nécessaire ; mais plus haut les vertèbres s’amincissent, et on les voit prendre cette disposition dont nous avons déjà parlé, de pièces alternativement plus minces et plus épaisses, pins étroites et plus larges, et cette disposition devient de plus en plus sensible, à tel point que, vers le sommet, les vertèbres les plus minces ne paraissent plus que des sortes de lames membraneuses destinées à réunir entre