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GENRES VOISINS DES NAUTILES.


SECTION VI.


COQUILLES CLOISONNÉES VOISINES DES NAUTILES ET DES AMMONITES.


De ce que le nautile est une coquille externe, nous sommes conduits à conclure que toutes les coquilles fossiles de la grande et ancienne famille des nautiles et de la famille encore plus nombreuse des ammonites étaient de même des coquilles externes dont la chambre antérieure servait de demeure à quelque céphalopode ; de même, la coquille de la spirule étant, ainsi que l’a vu Péron, enfermée en partie dans l’intérieur du corps d’une sorte de seiche[1], nous en tirerons cette conséquence que plusieurs genres de coquilles cloisonnées qui, comme la spirule, ne se terminent pas au dehors par une vaste chambre, étaient probablement des coquilles internes ou en partie enveloppées, construites pour les fonctions de flotteurs d’après le même principe que le flotteur de la spirule. Nous plaçons parmi les coquilles fossiles, dont la découverte de la spirule est venue ainsi nous révéler la nature et l’emploi, celles qui composent les familles éteintes suivantes qui se rencontrent à des positions diverses depuis les couches de transition les plus anciennes jusqu’aux formations secondaires les plus récentes,

  1. Pl. 44, fig. 1 et 2.

    Le doute qu’avait jeté sur la découverte de Péron la disparition de l’échantillon rapporté par lui a été dissipé jusqu’à un certain point par la rencontre qu’a faite le capitaine King d’une autre coquille semblable, encore fixée à un fragment du manteau d’un animal d’espèce inconnue, ressemblant à une seiche. J’ai vu cette pièce entre les mains de M. Owen, au collège royal des chirurgiens de Londres.