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NAUTILES.

ser de cet organe, un péricarde au gré de l’animal[1].

L’animal que prit M. Benneth a été vu flottant à la surface des eaux ; la portion supérieure de la coquille dépassait le niveau ; et c’est à l’aide de l’air qui y était renfermé que l’animal pouvait conserver sa position verticale[2]. Cette position est la plus favorable aux mouvemens rétrogrades qu’exécutent les seiches, mouvemens produits par l’expulsion de l’eau au dehors de l’entonnoir (k). Ainsi donc, un premier usage des chambres aériennes, c’est de maintenir le corps de l’animal et sa coquille en équilibre à la surface des eaux.

En second lieu, nous examinons dans la noie ci-jointe les fonctions du siphon et des chambres aériennes dans l’acte de plonger soudainement de la surface au fond[3].

Il nous reste en troisième lieu à considérer l’action de l’air

  1. Le siphon est formé d’une membrane mince et résistante, entourée d’une couche de fibres musculaires qui en produisent la contraction et la dilatation alternatives, pour admettre le fluide dans son intérieur ou l’en repousser (voyez le mémoire de M. Owen, p.10).C’est par erreur qu’il est dit dans noire première édition anglaise que cet organe n’offrait aucune apparence de fibres musculaires.
  2. Pl. 31, fïg. 1.
  3. D’après la figure de l’animal du nautile que j’ai donnée dans la planche 34, et que je dois à l’obligeance de M. Owen, l’extrémité supérieure du siphon, indiquée par l’introduction d’un stylet b, va se terminer dans la cavité du péricarde p. p. Comme cette cavité contient un liquide secrété par certains follicules glanduleux, et que sa capacité suffit selon toute probabilité pour que ce liquide remplisse complètement le siphon, il est probable que c’est ce liquide lui-même qui est mis en circulation dans l’appareil, et qui, suivant qu’il passe dans le siphon ou dans le péricarde, produit les mouvemens d’ascension ou de descente de l’animal.

    Lorsque les bras et le corps sont déployés, le fluide reste dans le sac péricardiaque ; le siphon est vide, contracté et entouré de l’air qui est constamment contenu dans chaque chambre aérienne. Dans cette situation, l’animal et sa coquille sont d’un poids spécifique tel qu’ils s’élèvent dans l’eau et viennent flotter à sa surface.

    S’il survient quelque sujet d’alarme, les bras et le corps se contractent