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SAUROÏDES.


ORDRE CES GANOÏDES.


Poissons sauroïdes.


Les poissons voraces de la famille des sauroïdes, ou poissons lacertiformes, appellent les premiers notre attention. Leur étude est d’une haute importance pour l’histoire physiologique des poissons, car ils réunissent dans la structure de leurs parties solides et de leurs parties molles un ensemble de caractères qui leur sont communs avec la classe des reptiles. Déjà M. Agassiz a reconnu et déterminé dix-sept genres appartenant à cette famille. Leurs seuls représentans dans la création actuelle sont les deux genres lépidostée[1] et polyptère. Le premier de ces genres renferme cinq espèces, et le second deux ; on ne les rencontre que dans les eaux douces, savoir : le genre lépidostée dans les rivières de l’Amérique du Nord, et le genre polyptère dans le Nil et dans les eaux du Sénégal[2].

    d’après les caractères de leurs poissons fossiles, entre les dépôts d’eau douce d’Œningen et d’Aix en Provence, et ceux de la Mollasse de la Suisse, dépôts demeurés jusqu’à lui sans détermination.

  1. Lepidosteus, Agass. Lepisosteus, Lacep. Voyez notre pl. 27a, fig. 1. Pour le genre polyptère, Voy. Agassiz, Poiss. /bss., toin. 2, pl. C.
  2. Dans les poissons sauroïdes, les os du crâne sont unis par des sutures plus serrées que dans les poissons ordinaires. Les vertèbres s’articulent avec les apophyses transverses à l’aide de sutures, comme ou l’observe chez les sauriens, et les côtes s’articulent également avec les extrémités des mêmes apophyses. Les vertèbres caudales sont pourvues d’os en chevron bien distincts, et l’ensemble du squelette offre une puissance et une solidité plus grandes que dans les autres poissons. En même temps encore, leur vessie aérienne, bifide et cellulaire, se rapproche des poumons par ses caractères, et on leur voit dans l’arrière-bouche une glotte pareille à celle des sirènes, des salamandres et de plusieurs sauriens. — Voyez le bulletin des séances de la Société zoologique de Londres, octobre 1834.