Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
163
ICHTHYOSAURE.

parfaits dans la subordination de leurs diverses parties et dans leur accord avec l’harmonie et la perfection de l’ensemble, qu’il nous est impossible de n’y pas reconnaître l’action d’un seul et même principe éternel de sagesse et d’intelligence qui a présidé du commencement jusqu’à la fin à l’œuvre tout entière de la création.


SECTION V.


STRUCTURE DES INTESTINS CHEZ L’ICHTHYOSAURE ET CHEZ CERTAINS POISSONS FOSSILES.


Après avoir étudié les dents et les organes de la locomotion, nous arrivons aux organes de la digestion chez l’ichthyosaure. Si, dans la structure des animaux qui ne nous sont connus que par leurs débris fossiles, il est un point dont il semble que nous devions désespérer de retrouver aucun vestige, c’est assurément la forme et l’arrangement des organes intestinaux : car, bien que ces parties molles soient de première importance dans l’économie animale, suspendues comme elles sont dans l’intérieur des cavités du corps sans être aucunement fixées au squelette, il est naturel de penser qu’elles n’ont dû laisser aucune trace sur les os fossilisés.

Il est impossible, après avoir vu ce puissant appareil dentaire, et ces mâchoires si vastes dont nous venons de faire l’examen dans les ichthyosaures, de ne pas en déduire cette conclusion que des animaux pourvus de ces prodigieux instrumens de destruction ont dû en user largement, pour tenir dans de justes limites d’accroissement la population des anciennes mers. Cette conclusion a été pleinement confirmée par la découverte récente que l’on a faite à l’intérieur de leurs squelettes de débris à moitié di-