tions pour lesquelles elles ont été faites. La vie, pour chacun de ces êtres, n’est qu’un festin continuel au sein de l’abondance. Une mort prématurée vient-elle en arrêter le cours ; c’est un intérêt qu’il paie, intérêt bien faible pour la dette qu’il a contractée envers le fonds commun destiné à l’alimentation de l’ensemble des animaux, et auquel il a puisé tous les matériaux qui entrent dans la composition de son corps. C’est par ce moyen que le grand drame de la vie universelle se continue sans relâche ; et quoique les acteurs, si on les considère comme individus, changent à chaque instant, chaque rôle n’en demeure pas moins rempli sans interruption, les générations succédant aux générations. Ainsi la face de la terre et le sein des mers se renouvellent sans cesse, et la vie se transmet avec le bien-être par un héritage qui ne s’épuise jamais.
Je crois en avoir dit assez dans les chapitres qui précèdent pour que l’on comprenne combien il est important que l’étude des restes organiques vienne éclairer cette branche de la