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Ma seconde mission à Bombay n’eut pas, sous le point de vue des communications à établir entre l’Inde et l’Égypte, une issue plus heureuse que la première. Par l’intervention de mon ami et compagnon de voyage, le docteur Babington, qui m’avait quitté en Égypte pour revenir en Angleterre, j’obtins alors, et on m’expédia à Bombay, l’autorisation de la Compagnie pour résider dans les possessions de l’Inde. L’agent mahométan de l’iman de Muscate, indigne de la tyrannie exercée a mon égard par le gouvernement de l’Inde, avait juré qu’il me rendrait le commandement de ma frégate aussitôt mon retour dans ce pays. Il me tint parole, et ce commandement me fut rendu ; mais les trois voyages que je devais faire en Chine avaient été effectués par un autre ; sa fortune était faite ; la destination actuelle du bâtiment était pour le golfe Persique ; je m’y rendis, et après avoir visité Muscate et Bassorah, je revins à Bombay, après avoir obtenu dans mon voyage d’heureux résultats. De là j’allai sur la côte de Malabar, touchai à Tellicherry, Calicut, Mahi, et Cochin ; j’allai à Colombo, à Pointe de Galles dans l’île de Ceylan, sur la côte de Coromandel ; je visitai Covelong, Madras, Vizagapatam et Bimlipatam, et enfin je gagnai Calcutta au mois de juin 1818.

Là, je trouvai des ordres de l’iman de Muscate, propriétaire de la frégate, qui m’enjoignaient de me