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d’Égypte pour le gouvernement de l’Inde, ainsi que du traité destiné aux négocians de ce pays. Je mis donc à la voile d’Alexandrie pour la côte de Syrie, vers la fin de l’année 1815. Je débarquai à Bairout ; je passai par Tyr, Sidon, Acre, Jaffa, et arrivai à Jérusalem. Divers incidens, surtout l’état d’anarchie de ce pays, m’obligèrent à traverser presque toute la Palestine, ainsi que les pays à l’est du Jourdain et de la mer Morte, le Hauran et le Décapolis. Je regagnai Damas ; visitai Balbeck, Lebanon, Tripoli, Antioche ; traversai l’Oronte, et arrivai à Alep.

De là, je m’avançai dans la Mésopotamie ; je traversai l’Euphrate à Bir, visitai Orfah, près Haran, l’Ur des Chaldéens, le lieu où naquit le patriarche Abraham et l’Edesse des Grecs. Je vis Diarbekir, ou la cité Noire, située au centre de l’Asie Mineure ; de là je me rendis à Mardin, dans les montagnes, à travers le grand désert de Sinjar ; j’allai à Mousul sur le Tigre ; je visitai les ruines de Ninive, Arbelles, Ctésiphon et Séleucie ; je me livrai à des recherches étendues sur les ruines de Babylone ; je reconnus les jardins suspendus ainsi que le palais, et découvris une partie de l’ancienne muraille ; je montai au sommet de la tour de Babel, qui est encore debout dans la plaine de Sénar ; et me reposai enfin dans la célèbre ville de Bagdad, sur les bords du Tigre.