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C’est moi ; depuis minuit je suisla.. qu’il fait froid !
Mon cousin est parti sansvous faire de signe
Si j’avaiscependant oublié ma consigne,
Quek dangersTous couriez voyons, foin du raHIeuf
Suisje beau ? tout cela sort de chez le tailleur.
Vestede fin retours, beau gilet écarlate ;
Pantalonsà grand poil. (on dit que cela ~at~ )
Montreà cordon tenant, chapeau tout neuf, cheveux
Cropt’s. vraiment je suis aucomble de mes vœux..
Tiens, dans mon havresac, j’en sensun qui ï’eeatdf
Tu voudraisbien savoir quels beaux secrets j’y garde.
Usserontasseztôt devant vousétalés.
Les roses n’y sont pas sans épines, allez.
Vous verrez que ma balle est pas mal vanëe
Maillotsd’enfants, anneau pour une mariée,
Rubans couronnes, clefs de cimetière. Eh oui,
Peut-être pour plus d’un qui s’en moque aujourd’hui.
Que Dieu nous donne à tous une âme sans reproche,
Et calme, quand la joie ou la douleur approche
Pour les fripons, je n’ai point de mot consolant,
Et n’eu trouveraispoint, même en le bien voûtant.
Maintenant, habillez les enfants pour la messe,
En vous rappelant bien tout, menace et promesse.
Allons, voictle jour, et le soleilriant
Semblenous saluer du fond de l’Orient.

XIX. LE CURE DE TREIBERG.


Savez-vous, cher Hebcl, que jamais, à ma tahle,
Personneencor n’a bu de ce kirsch dctectabtc,
Aveccroquetsau miel, commevous faiteslà
Sans se dire à part soi : — Quel fameux kirsch voila
Et conclure, en ouvrant sa bouche toute grande
Par ces mots : — Ah ! monsieur, queIccidrouste rende ! —
Vousseul, vous~ouspassezcela par le gosier,
Comme s’il provenait de votre cerisier