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Moiqui vois commenn chat, parla nuit la plus noire.
J enparle savammentet vous pouvezm’en croire.
Mononcle égaretout, quand il va quelque part
Ln jour, nous revenionsde Todtnau sur le tard,
fout-a —coup il s’arrêteet dît Matabatière
Adû rester, je crois, chez la cabarctière.
Je me retourne donc, pour lui courir après, t
Jusqu’à t Aigle, à Todtnau, qui me semblaittout près.
Ayantde cette route une longue habitude,
La nuit ne m’inspirait pas brin d’inquiétude.
Et, devers le Feldberg déjà je me trouvais,
Sans m’en être aperçu tant de plaisir j’avais,
Avoir se balancer au vent chaqueHeurette.
(Car. j’ai ce défaut 1&, pour tui rien je m’arrête. 1
hnun tout devenait, d : s.jc, silencieux
Sur la terre, tandisqu’on voyaitpar les cicux~
Mainteétoile hasarder son nez à la fenêtre,
En tremblant que le jour s’avisâtde rcna ! tre, t
Pour bien voir si, les monts commençant&brunir, t
On pouvaitfaire signe aux autres de venir.
Quand soudain, mon sentierdont je n’avais ça cure.
Disparaîtsous mes piedsdans la campagne obscure.
Que faire ? une masureétait là. noir séjour,
Où j’allai me tapir pour attendre le jour.
J’aurais, certes, été beaucoupmieux en <amill~ ;
Pourtant j’ouvrisma montre et tâtai chaque aiguille,
Car, avec 1 œilalors, impossibled’y voir..
— Onze heures.. seulement..bien, c’est bon à savoir
Et déjà je bourrais tranquillementma pipe.
Devantqui tout besoinde sommeilse dissipe,
Quand tout à coup, j’entends ces mots à basse voli :
— Frère~) j’arrive tard, ce soir, comme tu vois ;
Maisil vient de mourir a Mambachune fille
Quifaisait le bonheur de toute sa famille,
Et j’ai dû lui fermer les paupièrestout seul
En lui disant Dors bien, dans ton chaste linceul,
Je t’éveilleraiquand l’heure en sera venue ! »
Maintenant, va chercher au bout de l’avenue,