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L’ACTUALITÉ
DES PROBLÈMES PLATONICIENS[1]


I


Mesdames,
Messieurs,



Mes premières paroles doivent être pour renouveler à M. Paul Valéry, à M. le Recteur Sorre, au Professeur Maurice Mignon, l’expression de ma reconnaissance. J’ai conservé un trop excellent souvenir de l’accueil que j’ai reçu l’an dernier pour ne pas avoir accepté avec joie leur invitation. Je vais, à propos de Platon, comme je l’avais fait à propos du pythagorisme, essayer de renouer le lien qui rejoint nos préoccupations d’ordre spéculatif, nos inquiétudes d’ordre pratique, à celles que suscitait chez l’un des génies les plus profonds de l’humanité le double patriotisme de l’Athénien et de l’Hellène, à une époque où presque tout le bassin de notre Méditerranée était conquis par la colonisation grecque.

Entre Pythagore et Platon, l’intervalle n’est guère que

  1. Conférence faite, le 4 Mars 1937, au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice.