Mesdames,
Messieurs,
es premières paroles doivent être pour renouveler à M. Paul Valéry, à M. le Recteur
Sorre, au Professeur Maurice Mignon, l’expression de ma reconnaissance. J’ai conservé
un trop excellent souvenir de l’accueil que j’ai reçu
l’an dernier pour ne pas avoir accepté avec joie leur
invitation. Je vais, à propos de Platon, comme je l’avais
fait à propos du pythagorisme, essayer de renouer le
lien qui rejoint nos préoccupations d’ordre spéculatif, nos
inquiétudes d’ordre pratique, à celles que suscitait chez l’un
des génies les plus profonds de l’humanité le double patriotisme de l’Athénien et de l’Hellène, à une époque où presque
tout le bassin de notre Méditerranée était conquis par la
colonisation grecque.
Entre Pythagore et Platon, l’intervalle n’est guère que
- ↑ Conférence faite, le 4 Mars 1937, au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice.