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dissements répétés, fut retenue au lit pendant presque tout l’hiver. L’été suivant, elle se rendit assez souffrante aux bains de Loèche ; elle ne pouvait ni marcher, ni se tenir debout, sans éprouver de vives douleurs. Les articulations des orteils étaient fortement tuméfiées par des concrétions arthritiques ; diverses fonctions organiques étaient entravées, celles de la peau presque supprimées. Les bains et l’usage interne de l’eau furent ordonnés simultanément ; on fit usage de douches sur les parties douloureuses. Le dixième jour de la cure, la réaction s’opéra, les douleurs articulaires augmentèrent, la peau se couvrit de moiteur et une forte poussée envahit rapidement toute la surface du corps. Au bout de quelques jours, la malade éprouva une grande amélioration. Le gonflement et les douleurs articulaires diminuèrent au point que, vers la fin du traitement, elle marchait sans peine et pouvait faire de petites promenades. Ce succès se maintint pendant l’hiver suivant. Cette dame voulut néanmoins faire une nouvelle cure, afin de se garantir autant que possible contre un retour de son mal.


M. K. de L., pour une maladie constitutionnelle.

M. K. de L., âgé de 45 ans, célibataire, vint à Loèche accompagné de son médecin pour tenter d’y faire une cure. Tout son être portait l’empreinte de la souffrance ; il était réduit à l’état de squelette ; son teint jaune, ses joues creuses, ses yeux enfoncés dans la tête lui donnaient un aspect repoussant. Il n’éprouvait le besoin ni de boire, ni de manger ; rien ne l’attirait ; il