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LA LUTTE DES RAGES S’il y a certainement des questions plus « litté- raires »’, au sens usuel et banal du mot, je ne sais s’il y en a, — même en « littérature », — de plus intéressante, ou de plus attirante, mais surtout de plus importante que la question de « race ». Toutes les autres, en effet, n’y viennent-elles pas comme aboutir? Si les mêmes genres n’ont pas fait, en tout temps ni partout, sous toutes les latitudes, la même fortune littéraire; et par exemple, depuis Ronsard jusqu’à nos jours, si tous nos poètes ensemble n’ont pu nous donner une Jérusalem seulement; ou encore, si l’évolution du drame anglais dans l’histoire n’a sans doute pas ressemblé à celle de la tragédie fran- çaise , la cause ou l’explication dernière ne s’en trouve-t-elle pas dans le mystère même des aptitudes originelles des races? Pourquoi les Allemands n’ont-ils . La Lutte des races, par M. Gumplowicz, traduction de M. Charles Baye, 1 vol. in-S, Paris, 1893. Guiilaumin.