logétique chrétienne ; mais surtout — et ceci nous regarde plus particulièrement, — quand il serait encore plus mal composé qu’il ne l’est, ou plus faible de raisonnement, ou plus déclamatoire par endroits, il y en a deux parties — la seconde et la troisième, la Poétique du christianisme, et la partie vaguement intitulée Beaux-Arts et Littérature — qui seront toujours ce qu’on appelle des dates dans l’histoire de la critique en France.
Et tout d’abord, ce que Mme de Staël, un peu gênée peut-être par son protestantisme, avait à peine osé entreprendre, la réintégration de l’idéal chrétien dans ses droits sur le sentiment et sur l’imagination, c’est au Génie du christianisme, et c’est à Chateaubriand qu’on le doit.
D’ornements égayés ne sont pas susceptibles :
par le Génie du christianisme, la leçon de Boileau — qui connaissait pourtant la Jérusalem délivrée, s’il ne connaissait ni la Divine Comédie ni le Paradis perdu — est désormais convaincu d’erreur ; son idéal purement païen est convaincu d’étroitesse, d’insuffisance, et surtout de froideur. Remarquez-le bien : Chateaubriand lui -même, pour achever sa pensée, quelques pages plus loin, a beau s’efforcer de montrer que les vertus chrétiennes sont entrées, comme à l’insu de Voltaire ou de Racine, dans la composition des caractères qu’ils croyaient créer de toutes pièces, comme celui de Zaïre, ou emprunter à Euripide, comme celui d’Iphigénie ; l’art classique, nous l’avons vu, est païen dans son fonds. C’est que l’objet et l’idéal en