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n’attribuerons aucune signification symbolique ou mystique. La Comédie humaine, c’est la comédie que se joue l’humanité à elle-même, chacun de nous, tour à tour ou ensemble, — comme on est en économie politique à la fois producteur et consommateur, — y étant acteur ou spectateur. On naît, on vit, on peine, on aime, on hait, on pardonne et on se venge, on s’entr’aide et on se nuit, on se révolte et on se résigne, on rit et on pleure, on s’indigne et on se moque, on se dispute, on se bat, on s’agite, on s’apaise, — et on meurt. C’est ce qui se passe dans les romans de Balzac… Et qu’importe, après cela, le titre sous lequel il les a tous rassemblés, si nous avons une fois bien compris la solidarité qui les lie ?

Nous donnons ici, d’après M. de Lovenjoul [Histoire des Œuvres de Balzac, pp. 217 et suiv.], le catalogue des œuvres qui devaient composer la Comédie humaine, et dont les derniers détails ont été définitivement arrêtés par Balzac en 1845 :