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Le jeune homme acheva ses études à Paris, où son père, en 1814, avait été nommé « directeur des vivres de la première division militaire » ; et, ses études terminées, il commença de faire son droit, en 1816. On a cru devoir noter, à ce propos, que, pour l’initier, selon l’usage et la tradition, à la pratique en même temps qu’à la théorie, ses parents lui firent faire un stage de dix-huit mois chez un avoué, et un autre stage, de dix-huit mois également, chez un notaire. Le notaire s’appelait maître Passez, et l’avoué, maître Guyonnet-Merville. Le second aurait servi de modèle à ce Derville qu’on verra si souvent reparaître dans la Comédie humaine ; et on peut s’amuser à rechercher si l’on ne retrouverait pas quelques traits du premier chez les nombreux notaires de Balzac, et, par exemple, chez l’un de ceux qui sont les héros du Contrat de mariage.

Voulons-nous d’ailleurs nier que, de ce passage aux affaires, Balzac ait tiré quelque profit ? En aucune manière, et bien que les occupations qui sont ordinairement celles d’un troisième ou quatrième clerc, ne soient pas de nature à le faire pénétrer très profondément dans les