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« simple amuseur » qui se répandaient, qui faisaient des disciples, qui s’éprouvaient par la discussion, et qui devenaient finalement l’une des bases de la pensée contemporaine, il faut qu’on s’y résigne ! Balzac a droit au nom de « philosophe » ou de « penseur » ; — et, en vérité, je ne pense pas que personne osât de nos jours lui en disputer le titre.

Il nous apparaît donc, au terme de cette étude, comme l’un des écrivains qui en France, au XIXe siècle, auront exercé l’action la plus profonde, et, à la distance où nous sommes de lui et de ses contemporains, je n’en vois guère plus de quatre ou cinq dont on puisse dire que l’influence ait rivalisé avec la sienne. Il y a Sainte-Beuve, il y a Balzac, il y a Victor Hugo ; il y a Auguste Comte, dans un ordre d’idées moins différent qu’on ne le croirait d’abord de celui où s’est développé le génie de Balzac ; il y a aussi, il doit y avoir deux ou trois savants, — Geoffroy-Saint-Hilaire ou Cuvier, Claude Bernard ou Pasteur ? — qu’il ne nous appar-