ce que sut parfaitement discerner un Écossais, Walter Scott, que la jeune critique, d’une manière générale, traite assez dédaigneusement ; — et j’ajoute : assez injustement. Car elle ne saurait faire que son rôle dans l’évolution du roman moderne n’ait été considérable, et nul, précisément, nous aurons à le dire, ne l’a mieux vu que Balzac. Ceux qui s’en sont étonnés : — tel, Émile Zola, — n’avaient pas le sens de l’histoire ; et il est certes permis à un romancier de n’avoir pas le sens de l’histoire, mais ce qui ne saurait l’être à l’historien de la littérature, ce serait d’oublier dans l’évolution du roman la part de Walter Scott et du roman historique.
Ce n’était pas du tout qu’il y eût disette ou rareté de « romans historiques », avant Walter Scott ; et, pour ne rien dire de ceux de La Calprenède, dans le goût de sa Cléopâtre ou de son Pharamond, nous venons nous-mêmes d’indiquer ce qu’il y avait d’historique dans des romans comme le Gil Blas de Le Sage, et même