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sera toujours suspecte sous la plume de l’auteur de Splendeurs et Misères des Courtisanes, pour ne rien dire des Petites Misères de la Vie conjugale ou de la Physiologie du Mariage, qui sont des livres parfaitement indécents. Mais quand Balzac ne serait pas l’auteur de quelques-uns de ses romans, il nous suffirait de connaître l’histoire de sa vie, pour être bien assurés qu’entre la négociation de deux traités de librairie, ou l’achat de deux meubles de Boulle, n’ayant jamais sans doute étudié sérieusement le catholicisme ou le christianisme, ce qu’il en a pu dire ne saurait donc passer la portée d’une boutade ; et son autorité n’en est vraiment pas une.

Laissons donc de côté les dissertations dont il a pu remplir son Curé de village ou son Médecin de campagne ! Laissons de côté les observations qu’il a pu faire, en passant, sur le « système des concours », ou sur le « pouvoir de l’association ». Ce que l’on veut dire, quand on parle de la portée sociale des romans de Balzac, c’est que, comme nous venons d’en faire tout à l’heure la remarque, la société qu’il a représentée dans son œuvre est « une