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en grande partie de son rapport avec d’autres sujets, et ainsi la Comédie humaine nous apparaît, au terme de cette analyse de la valeur esthétique des romans de Balzac, comme la forme tout à fait adéquate du roman de Balzac. Ses sujets, à ses propres yeux, — nous l’avons dit plus haut, mais ce n’était qu’une supposition qu’il s’agissait de transformer en une certitude, — n’ont toute leur signification qu’ « en fonction » les uns des autres, et de là l’importance qu’il attache à ses divisions : « Scènes de la Vie parisienne, Scènes de la Vie de province, Scènes de la Vie politique. » Sommes-nous d’ailleurs bien sûrs du « sens » de ces divisions, et croirons-nous sérieusement avec lui que chacune d’elles « formule une époque de la vie humaine » ? Les scènes de la vie de province ou de la vie parisienne ne sont-elles pas nécessairement des scènes de la vie privée ou de la vie politique ? Si les Scènes de la Vie parisienne nous offrent bien « le tableau des goûts, des vices et de toutes les choses effrénées qu’excitent les mœurs particulières aux capitales, » — et encore peut-on vraiment le dire de César Birot-