Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rien de commun avec leur chronologie réelle. On l’a vu, nous l’avons fait remarquer pour César Birotteau ; et, s’il avait vécu, et qu’il eût donné, vers 1850 ou 1852, sa Bataille ou ses Héritiers Boirouge, ses lettres à madame Hanska nous sont témoin qu’il les aurait donc portés environ vingt ans, puisqu’il en parle dès 1834. Il y a encore une Sœur Marie des Anges, dont il annonce, en cette même année 1834, à son éditeur Werdet, que le manuscrit est terminé. Il lui écrit même tout exprès, et uniquement, pour l’inviter à venir chercher ce manuscrit à Nemours, où il a fui ses créanciers ; et cependant Sœur Marie des Anges n’a jamais paru. D’autres que nous, s’ils le veulent, éclairciront le mystère. Mais ce que nous tenons à dire, c’est qu’à dater de 1832 ou 1833, au plus tard, et à partir des Chouans, — ou de la Peau de chagrin, que je rapporterais à sa première manière, — l’œuvre entière de Balzac étant confusément contemporaine dans sa tête, il nous faut donc, pour l’apprécier, l’avoir, nous aussi, tout entière et à la fois sous l’œil.

C’est ce qui a été ni mieux compris ni mieux dit par personne que par George Sand,