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LE PERSONNAGE SYMPATHIQUE

DANS LA LITTÉRATURE

Il y a deux manières, en littérature comme en art et comme un peu partout, de s’y prendre avec les préjugés : l’une, qui est de n’y reconnaître qu’autant de monuments de l’humaine sottise, et l’autre, de sonder : pour voir si peut-être le préjugé ne reposerait pas quelquefois sur des fondements encore assez solides. La première est plus expéditive, avec je ne sais quoi de libre, d’aisé, de hardi même ; la seconde est plus lente, beaucoup plus lente, mais aussi plus instructive. Je voudrais essayer aujourd’hui de le montrer par un nouvel exemple, en essayant de dire ce que c’est que l’on exige du poète, ou de l’auteur dramatique, ou du romancier, quand on réclame d’eux des personnaqes sympathiques. Le public a-t-il tort ou