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de m. le comte d’haussonville.

leurs mœurs que dans leurs écrits, ni aux gens de lettres qui ont vécu de flatteries ou d’expédients, ni aux prélats qui ont manqué aux devoirs de leur état, et je dirais volontiers qu’on n’a jamais relevé dans vos écrits une seule marque de faiblesse, n’était votre partialité bien connue pour Bossuet. En présence de cette statue, le lieu serait mal choisi pour vous en blâmer. Mais ne craignez-vous pas que ce trop juste culte ne vous ait entraîné à un peu de prévention contre ses adversaires ? On raconte que, certain jour, un visiteur entrant brusquement dans votre cabinet vous entendit vous exprimer avec véhémence sur le compte d’un personnage dont il n’avait pas saisi le nom : « De qui parlez-vous donc ainsi ? » vous demanda-t-il. « Et de qui voulez-vous que ce soit, — auriez-vous répondu, — sinon de ce Féne-