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réponse

de main qui ne reculera pas non plus devant les amputations nécessaires. Il ne faudrait pas cependant que je ne sais quelle sotte légende devînt cause que les jeunes écrivains de l’avenir vous abordassent en tremblant. Il appartient à l’un de ceux qui ont vécu depuis quinze ans dans la familiarité de votre commerce de leur dire quel accueil ils trouveront, au contraire, dans le petit bureau où beaucoup d’entre nous ont passé de si bonnes heures, quels excellents conseils y recevra leur inexpérience, quels encouragements leurs efforts, avec quelle libéralité s’ouvriront à eux les trésors de votre érudition, avec quelle générosité ils seront admis au partage d’idées dont vous êtes prodigue. J’ai eu moi-même trop souvent l’occasion de mettre à l’épreuve votre confraternité littéraire pour ne pas rassurer ces timides, et j’ai trop confiance aussi dans vos facultés de