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de m. le comte d’haussonville.

écrit, et ceux qui trouveraient que votre bagage littéraire n’a pas assez de poids seraient assurément bien difficiles.

C’est dans la Revue des Deux Mondes qu’ont paru la plupart de vos articles. Sous ce toit d’où vous aviez poussé votre premier cri, vous avez trouvé une demeure hospitalière et vous n’êtes pas le seul parmi nous. Comme vous, Monsieur, je me reprocherais à l’égal d’une ingratitude de ne pas proclamer ce que doivent à François Buloz quelques-uns de ceux qui sont venus, à leurs débuts dans les lettres, lui demander de leur ouvrir l’entrée de la Revue, comme il disait lui-même, car pour lui il n’en existait point d’autres. Sans doute on passait parfois entre ses mains des moments pénibles. On lui avait apporté, soigneusement copié d’une belle écriture, un manuscrit à la moindre page duquel on attachait un prix singulier,