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de m. ferdinand brunetière.

gatoire, — institués et comme patentés, « pour rendre le langage français non seulement élégant, mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences », et le faire ainsi succéder dans la royauté du latin, vous n’avez pas failli, depuis votre première origine, à cette noble tâche. Pour la remplir, vous vous êtes gardés d’imiter tant d’autres compagnies, — que l’on pourrait nommer, — mortes presque en naissant de n’avoir prétendu former que des sociétés de gens de lettres. Vous avez au contraire libéralement accueilli parmi vous, pour les faire concourir ensemble au perfectionnement de la vie civile, toutes les forces sociales. Les grands seigneurs, dans vos assemblées, ont discuté le sens des mots de Politesse… et d’Indépendance… avec le fils du notaire Arouet ou celui du greffier Boileau. Vous avez tenu à honneur d’associer à vos travaux des