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de m. ferdinand brunetière.

qu’il savait faire, et, connaissant admirablement les mœurs électorales de l’Angleterre ou la question de l’Afghanistan, il ne demanda point à s’occuper de critique d’art, ni que l’on fit l’essai de ses forces dans le feuilleton dramatique. À chacun son métier !… Mais ce qu’il savait faire, et bien faire, il mit son ambition à le mieux faire encore, et, pendant de longues années, laissant aux Saint-Marc Girardin ou aux Silvestre de Sacy les questions de politique intérieure, il n’employa lectures, voyages, réflexions, fréquentations, qu’à s’acquérir une compétence unique dans les questions de politique étrangère. Là furent vraiment et seront son honneur et sa gloire. Ce qu’à la même époque un Jean-Jacques Ampère, un Marmier, ce qu’un Philarète Chasles faisaient pour développer parmi nous la curiosité des littératures étrangères, pour élargir