Page:Brunetière - Discours de réception, 1894.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
discours

c’est de leur léguer, accru, si nous le pouvons, mais intact en tout cas, le patrimoine que nous avons nous-mêmes hérité de nos pères. Si je l’avais ignoré, vous me l’auriez appris ; et si quelquefois, comme je le disais, j’en ai failli douter, c’est vous qui m’avez rassuré.


J’ai rencontré de loin en loin dans le monde, je ne puis pas dire que j’aie beaucoup connu le galant homme, le spirituel écrivain, le hardi journaliste à qui j’ai l’honneur de succéder parmi vous. On ne l’abordait pas aisément ;… et ses meilleurs amis ne m’ont-ils pas fait entendre que si j’avais essayé de pénétrer dans sa familiarité, je ne l’eusse pas connu davantage ?

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère !

M. John Lemoinne aimait à citer ce vers