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Il ne faut pas juger : ce n’est pas l’envie qui manque ni le motif, vous l’avouerez quand j’aurai conté l’histoire d’Armandine. L’ai-je bien connue ? J’en fus sans doute empêché, cette femme pittoresque m’ayant agacé au point que ce récit me dégoûte avant que je le commence. L’on sait que Dieu créa la moitié de l’humanité pour exercer la patience de l’autre. Armandine en fut la preuve. Elle m’apprit aussi que certaines vertus ne subsistent que pour avertir les honnêtes gens de n’être pas vertueux ainsi. Je songe à la cinquième colonne des vices.

Vous ne connaissez point Armandine, et je me fâche trop vite. Pourtant l’avez-vous rencontrée à maintes reprises, et vous avez rencontré son Ferdinand. Rappelez-vous, Ferdi-