Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que l’intelligence d’aucune créature n’a pu saisir. Alors ce philosophe se leva et il adora le Seigneur Jésus en disant : « Seigneur, désormais je serai ton disciple et ton serviteur. »


CHAPITRE LIII.


Et tandis qu’ils parlaient ainsi, Marie survint avec Joseph, et depuis trois jours elle cherchait Jésus ; le voyant assis parmi les docteurs, les interrogeant et leur répondant alternativement, elle lui dit : « Mon fils, pourquoi en as-tu ainsi agi à notre égard ? ton père et moi nous t’avons cherché, nous donnant beaucoup de peine. » Il répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il convenait que je demeurasse dans la maison de mon père ? » Mais ils ne comprenaient pas les paroles qu’il leur adressait. Alors les docteurs demandèrent à Marie s’il était son fils, et, elle ayant répondu que oui, ils s’écrièrent : « Ô heureuse Marie, qui as enfanté un tel enfant. » Il revint avec eux à Nazareth, et il leur était soumis en toutes choses. Et sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur. Et le Seigneur Jésus profitait en taille, en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes.


CHAPITRE LIV.


Il commença dès ce jour à cacher ses miracles, ses secrets et ses mystères, jusqu’à ce qu’il eut accompli sa trentième année, lorsque son père révéla publiquement sa mission aux bords du Jourdain, une voix venue du ciel ayant fait entendre ces mots : « C’est mon fils bien-aimé dans lequel j’ai mis toute ma complaisance, » et