Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

un fils qui faisait commerce de parfums, et elle lui donna ce vase, en disant : « Garde-toi de vendre ce vase rempli de parfum de nard, lors même qu’on t’en offrirait trois cents deniers. » C’est ce vase que Marie la pécheresse acheta et qu’elle répandit sur la tête et sur les pieds de Notre Seigneur Jésus-Christ, en les essuyant de ses cheveux. Quand dix jours se furent écoulés, ils portèrent l’enfant à Jérusalem, et à l’expiration de la quarantaine, ils le présentèrent dans le temple au Seigneur, en donnant pour lui les offrandes que prescrit la loi de Moïse où il est dit : « Tout enfant mâle qui sortira du ventre de sa mère sera appelé le saint de Dieu. »


CHAPITRE VI.


Le vieillard Siméon vit l’enfant Jésus brillant de clarté comme une colonne de lumière, tandis que la Vierge Marie, sa mère, le portait dans ses bras et qu’elle ressentait une extrême joie et une foule d’anges formaient comme un cercle autour de lui, célébrant ses louanges et l’accompagnant, ainsi que les satellites d’un roi vont à sa suite. Siméon s’approchant donc avec empressement de Marie et étendant ses mains vers elle, disait au Seigneur Jésus : « Maintenant, Seigneur, votre serviteur peut se retirer en paix suivant votre parole, car mes yeux ont vu votre miséricorde et ce que vous avez préparé pour le salut de toutes les nations, pour la lumière de tous les peuples et la gloire de votre peuple d’Israël. » La prophétesse Anne était aussi présente, et elle rendait grâces à Dieu, et elle vantait le bonheur de Marie.