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de procéder, juger et condamner en matière criminelle, selon les lois divines, canoniques et civiles. (Paris, 1671, 4o) M. Alfred Maury dans ses Recherches sur l’origine des représentations figurées de la psychostasie, (Revue archéologique, t. i, p. 248), a donné une idée fort exacte de ce livre étrange dédié au chancelier de France, Pierre Séguier. « L’auteur décrit minutieusement toutes les formes du jugement dernier, tout comme il l’eût fait dans un traité de procédure criminelle. Les différentes phases du jugement sont ponctuellement suivies depuis la dénonciation, l’audition des accusateurs des parties plaignantes, jusqu’à la citation, l’information, la consultation. On y trouve tout, l’emprisonnement des réprouvés, l’interrogatoire, le récolement et la confrontation des témoins, l’extrait du procès criminel fait par les rapporteurs, la liste des juges qui composent le tribunal ; en un mot, le père Hyacinthe Lefebure s’est attaché à nous initier aux plus légers détails de ce jugement terrible. »


(12) Les Hébreux plaçaient les corps des défunts dans des cavernes et dans des caveaux taillés dans le roc et que fermaient des portes d’une confection très-soignée. Consultez à cet égard les curieuses planches du savant ouvrage de J. Nicolaï (Leyde, 1706, 4o) de sepulchris Hebræorum.


(13) La question de l’assomption d’Énoch et d’Élie exigerait une trop longue discussion, si nous voulions rapporter les opinions des divers docteurs à cet égard. Quant à Énoch, nous renverrons au Codex pseudepigraphus vet. Test. de Fabricius, t. i, p. 160-223, à une dissertation de dom Calmet, reproduite avec quelques changements dans la Bible de Vence (T. I. p. 366-384, édit. de 1779) et à l’introduction dont M. A. Pichard a fait précéder sa traduction du Livre d’Énoch sur l’Amitié (p. 21-32. Paris, 1838. 8o). Nous en dirons aussi quelques mots dans une de nos notes sur l’Évangile de Nicodème, et nous ajouterons que dans les écrits de quelques alchimistes, on trouve le récit d’un voyage que fait Alexandre le Grand à la montagne du Paradis ; il y rencontre un vieillard couché sur un lit d’or massif ; c’est Énoch ; « avant que l’eau du déluge ne couvrît la terre » dit le patriarche au conquérant « je connaissais tes actions. » Le livre connu sous le nom d’Énoch et dont le texte éthiopien nous a été conservé, paraît avoir été composé ou retouché par quelque sabéen ; les géants y sont représentés comme ayant une