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AVANT-PROPOS.



Nous offrons au public, dans une traduction fidèle, la première réunion complète des Évangiles apocryphes. Monuments des plus curieux, témoins irrécusables du mouvement des esprits à une époque particulièrement digne d’attention, ces récits, ces légendes naïves sont dignes souvent d’être comparés à ce que la poésie de tous les âges offre de plus beau ; ils ne se trouvaient que dans quelques ouvrages grecs ou latins, connus des seuls érudits de profession, difficiles à rencontrer, ou d’un prix inabordable. Le siècle dernier avait traduit, c’est-à-dire défiguré et tronqué certains fragments de cette littérature contemporaine du Christianisme à son berceau ; une intention irreligieuse les avait présentés sous un faux jour. En fait de travaux en langue française sur le sujet qui nous occupe, nous n’avons à indiquer que les leçons de M. Dohaire, insérées dans l’Université Catholique ; plus d’une fois nous avons fait usage des appréciations de ce