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Égypte. Et il y demeura une année entière, jusqu’à ce que le courroux d’Hérode se fût dissipé.


CHAPITRE IX.


Hérode mourut d’une façon horrible, portant la peine du sang innocent qu’il avait versé lorsqu’il avait fait périr injustement des enfants dans lesquels il n’y avait point de péché.[1] Et cet impie et tyrannique Hérode étant mort, mes parents revinrent dans la terre d’Israël. Et ils habitèrent dans une ville de Galilée que l’on nomme Nazareth. Joseph, reprenant sa profession de charpentier, gagnait sa vie par le travail de ses mains ; car il ne dut jamais sa nourriture au travail d’autrui, ainsi que l’avait prescrit la loi de Moïse.


CHAPITRE X.


Les années s’écoulaient, le vieillard s’avança grandement en âge. Il n’éprouva cependant aucune infirmité corporelle, la vue ne le quitta point et aucune des dents de sa bouche ne tomba. Et son esprit ne connut jamais un moment de délire. Mais, semblable à un enfant, il portait dans toutes ses occupations la vigueur de la jeunesse. Et il conservait ses membres entiers et exempts de toute douleur. Et sa vieillesse était fort fort avancée, car il avait atteint l’âge de cent onze ans.


CHAPITRE XI.


Juste et Simon, fils aînés de Joseph, ayant pris des épouses, allèrent dans leurs familles, et ses deux filles

  1. Plusieurs historiens racontent qu’Hérode, en proie à une fièvre lente qui lui brûlait les entrailles et couvert d’ulcères qui engendraient une multitude de vers, expira dans des douleurs atroces. Voir Josèphe, Antiquités, xvii, 8, et Guerre des Juifs, t. i, ch. 21 ; Eusèbe, Hist. eecles., i, 8 ; Prideaux, Hist. des Juifs, 1755, tom. vi, p. 233 ; la Légende dorée, etc.