Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Marie (20), et, recueillant les fruits qu’il portait, tons s’en nourrirent. Et le palmier restait incliné, attendant, pour se relever, l’ordre de celui à la voix duquel il s’était abaissé. Alors Jésus lui dit : « Relève-toi, palmier, et sois le compagnon de mes arbres qui sont dans le paradis de mon père. Et que de tes racines il surgisse une source qui est cachée en terre et qu’elle nous fournisse l’eau pour étancher notre soif. » Et aussitôt le palmier se releva, et il commença à surgir d’entre ses racines des sources d’eau très-limpide et très-fraîche et d’une douceur extrême (21). Et tous voyant ces sources furent remplis de joie, et ils se désaltérèrent en rendant grâces à Dieu, et les bêtes apaisèrent aussi leur soif.


CHAPITRE XXI.


Le lendemain, ils partirent, et au moment où ils se remirent en route, Jésus se tourna vers le palmier, dit : « Je te dis, palmier, et j’ordonne qu’une de tes branches soit transportée par mes Anges et soit plantée dans le paradis de mon père. Et je t’accorde en signe de bénédiction qu’il sera dit à tous ceux qui auront vaincu dans le combat pour la foi : « Vous avez atteint la palme de la victoire. » Comme il parlait ainsi, voici que l’Ange du Seigneur apparut, se tenant sur le palmier, et il prit une des branches, et il s’envola par le milieu du ciel, tenant cette branche à la main. Et les assistants, ayant vu cela, restèrent comme morts. Alors Jésus leur parla, disant : « Pourquoi votre cœur s’abandonne-t-il à la crainte ? Ne savez-vous pas que cette palme que j’ai fait transporter dans le paradis,