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ques passages naïfs ; il y a bien plus de simplicité, bien plus de grâce dans la première partie consacrée à l’histoire de la Sainte-Vierge, et qui comprend les chapitres 1 à 7, en suivant, pour les traits principaux, le Protévangile de saint Jacques.

L’ouvrage se termine brusquement, et paraît dépourvu de conclusion ; il est à croire que ce que nous possédons ne forme qu’un fragment emprunté à une composition plus étendue.




PROLOGUE.


Moi Jacques (1), fils de Joseph, marchant dans la crainte de Dieu, j’ai écrit tout ce que j’avais vu de mes yeux survenir dans le temps de la nativité de la bienheureuse Marie et du Sauveur, rendant grâces à Dieu qui m’a donné la connaissance des histoires de son avènement, et montrant l’accomplissement des prophéties aux douze tribus d’Israël.


CHAPITRE Ier.


Il y avait en Israël un homme nommé Joachim, de la tribu de Juda, et il gardait ses brebis, craignant Dieu dans la simplicité et la droiture de son cœur, et il n’avait nul souci, si ce n’est celui de ses troupeaux, dont il employait les produits à nourrir ceux qui craignaient Dieu, présentant de doubles offrandes dans la crainte du Seigneur, et secourant les indigents. Il