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quel, occupant un rang inférieur, tenait renfermés dans ses vastes cavernes les patriarches, les prophètes, et, en général, tous ceux qui étaient morts avant l’avènement du Christ. En lisant le récit de leur délivrance, de leur entrée dans la loi nouvelle, on ne peut manquer de reconnaître une énergie d’expression, une vigueur de pensées peu communes. »

Notre traduction a été conçue et exécutée dans un système de fidélité rigoureuse ; nous avons uniquement cherché à rendre le texte original que nous avions sous les yeux, sans l’embellir, sans lui prêter aucun ornement, sans en faire disparaître ce que l’on prendrait aujourd’hui pour des vices de rédaction littéraire.

Quelques notes ont été annexées lorsque nous avons jugé que certains passages réclamaient des éclaircissements, ou étaient susceptibles de donner lieu à des rapprochements qui pussent offrir de l’intérêt. Plusieurs fois nous nous sommes aidés des travaux des éditeurs nos devanciers, mais nous avons cru devoir élaguer les discussions théologiques, les minuties grammaticales, l’attirail des variantes, enfin tout ce dont les commentaires que nous avons consultés ont été grossis énormément.

Nous avons disposé ces légendes dans l’ordre qui nous a paru le plus logique, dans celui qui nous a semblé devoir présider à leur lecture ; il s’écarte de la classification adoptée par les éditeurs. Fabricius a débuté par l’évangile de la Nativité de Marie, et Thilo par l’Histoire de Joseph. Celle-ci,