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de couleur, qui ſur la nuct vennoyent en ſi grande quantité ſur ceux qui eſtoiẽt a terre, que ils avoient de la peine a s’en defendre avec eſpees & baſtons, en en faiſant quelquefois tomber ſur la place trois ou quatre cens, ou plus, dont ils mangerent & emporterent dans leur navire. Et apres laiſſans ladite iſe des laiſards, ſnglerent environ trois cens lieuës de traverſe, juſques a ce qu’ils rencontrent une terre apellee la Dominique, qui eſt une terre des Indes a vau le vẽt, de la Gardeloupe, qui eſtoit une rade qu’ils cerchoiẽt, où tous les navires qui viennent du Perou & des Indes ſe vien-