Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
207

ployer ceux qui y commandoient. Dit avoir veu des arbres plus gros que deux pipes, avoir eſté arrachez par le vent Houraquan, & emportez plus de ſix lieues en terre, tous bruſez : meſme y avoir veu des pieces groſſes cõme tonneaux emportez & bruſlez ; & aſſeure que un navire rencontré pres de terre par ce coup de vent, il peut eſtre emporté ſur terre ferme dix lieues & ne s’en ſcauroit ſauver. S’eſtant trouvé aux Iſles du Perou au Cap de ſainct Nicolas, ou il ayda a ramener une chalupe à la mer, que le vent avoit jetté trois lieues en terre. Voila des choſes monſtrueuſes & inouyes, & ſans que beau-