Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
182

avec bon nõbre d'hommes qui prioient Dieu pour la conduite de ces deux navires ; furent prins d'une vague ſi furieuſement : quoi qu'ils euſſent quaſi leur proue au dedans dudit port ; qu'elle les jette a coſté dudit port, à la coſte qui n'eſt que roche, ſur laquelle en meſme inſtant & en moins de demie heure, les voila tous deux renverſez ſur le coſté, & briſez & rompuz en mille pieces, le vin dõt il eſtoit chargé à la mer, & les povres mariniers ſur le coſté du navire, qui n'oſoyent hazarder de ſe ſauver en ſe jettant à tant à la mer & hors de la puiſſance de tous ceux qui eſtoient a terre de les pouvoir ſecourir,