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& me ſouvient avoir veu un jour d'une tres-grande tormente qu'il fit le jour, comme l'on dit, que feu Monſieur mourut en Cambreſi ; deux navires Ollonnois eſtant en rade & à l'ancre devant le bourg ſainct Martin, environ à une lieue au plus, ne pouvant plus ſupporter les coups de vagues & ondes enragees ; L'equipage d'iceux reſolurent de ſe jetter dedans le port de ſainct Martin : & a cette fin mettent un peu de voiles pour les y cõduire avec laquelle vous les voyiez venir parmy ces grandes vagues, tãtoſt couverts d'icelles, tantoſt relevez sur elles : enfin preſt d'entrer dans le port, ſur lequel j'eſtois